Site culturel | Institut français du Japon

Art visuel

Spectacle vivant

Conférences

Musique

Ateliers

Nuit de la Philo 2018 ー Autour de mai 68

Nuit de la Philo 2018 ー Autour de mai 68

Date

Samedi 19 mai 2018

Heure

De 13h00 à 22h30

Lieu

Institut français de Tokyo

Tarif

Entrée libre

※ Projection et conosmmations payantes

Pour sa sixième édition, et à l’occasion du cinquantenaire des événements de mai 68, l’Institut français du Japon – Tokyo questionne l’héritage de ce moment historique et controversé, les représentations et la pensée qui lui sont attachées comme leur influence dans la France et le Japon contemporains. Au travers de conférences, rencontres, expositions, performances artistiques, il s’agit d’appréhender plus largement comment les années 60 ont constitué un événement transversal pour la pensée dans toutes ses dimensions : politique, esthétique, philosophique… Cette Nuit de la philo se propose d’investiguer ce qui est encore actif de Mai 68 cinquante ans après.

PROGRAMME


CINÉMA

Projection du film No Intenso Agora
(Brésil, 2017, João Moreira Salles, 127min)
13h
Espace Images
Plein tarif : 1,200円 / Étudiants : 800円 / Adhérents du cinéma : 500円

No Intenso Agora (Brésil, 2017, João Moreira Salles, 127min)

CONFÉRENCES / DÉBATS

  • Débat entre Koichiro Kokubun et Chiki Oguie : « de l’engagement politique aujourd’hui »
    15:30-16:50
    Espace Images
    (en japonais uniquement)

Koichiro Kokubun

Professeur au Tokyo Institute of Technology et titulaire d’un doctorat à l’Université de Tokyo, il a publié une dizaine de livres dont Le monde de la voix moyenne (2017), ou encore Éthique du loisir et de l’ennui (2015).

Chiki Ogiue

Critique né en 1981, il s’intéresse principalement à la théorie des médias, à l’économie politique et aux questions sociales. Il est impliqué dans la gestion de plusieurs sites Web, dont « Synodos ». Il est l’auteur notamment de 30 ans d’histoire des medias du sexe, La Prospérité du Web, Prostitution des femmes, Droit de créer l’avenir, Disaster Support Handbook, La théorie du crime et bien d’autres. Il est la figure principale du programme radio « Ogiue Chiki • Session – 22 » (TBS Radio).

  • Conférence de Patrice Maniglier : Mai 68 a-t-il eu lieu ? Pour un concept d’événement sans histoire
    17:00-18:00 Espace Images
    (en français, avec traduction simultanée)

Le paradoxe de Mai 68 est d’avoir été un événement massif qui a cependant eu très peu de conséquences immédiates sur les institutions et les lois. À tel point qu’on a pu douter qu’il fût un véritable événement : Raymond Aron parlait d’un psychodrame, d’un carnaval, d’un simulacre d’événement. La conférence s’emploiera à montrer que c’est parce que Mai 68 a changé quelque chose à ce que veut dire « événement ». Reconstruire ce concept d’événement fut un des enjeux centraux de la philosophie française contemporaine jusqu’à aujourd’hui.

Patrice Maniglier

Patrice Maniglier est maître de conférences en philosophie à l’université Paris Nanterre. En plus du Moment philosophique des années 60 en France, qu’il a dirigé (PUF, 2011), il a écrit de nombreux autres textes, dont La vie énigmatique des signes – Saussure et la naissance du structuralisme (Léo Scheer, 2006) et, en collaboration avec Dork Zabunyan, Foucault va au cinéma (Bayard, 2011)

  • Conférence de Mathieu Potte-Bonneville : Archéologie de la prise de parole
    18:30-19:30
    Espace Images
    (en français, avec traduction simultanée)

 

  • Table-ronde – IntervenantsKoichiro Kokubun, Patrice Maniglier et Mathieu Potte-Bonneville
    19h30-21h Espace Images
    (en français et japonais, avec traduction simultanée)

Mathieu Potte-Bonneville

Mathieu Potte-Bonneville est philosophe, maître de conférences à l’ENS Lyon, responsable du pôle « Idées et savoirs » de l’Institut français. Il a présidé l’Assemblée collégiale du Collège International de Philosophie de 2010 à 2013. Avant Recommencer, son dernier texte publié en 2018 chez Verdier, il a notamment consacré plusieurs ouvrages à Michel Foucault, dont Michel Foucault, L’Inquiétude de l’histoire (PUF, 2004) et D’après Foucault, coécrit avec l’historien Philippe Artières (Les Prairies ordinaires, 2007).

ATELIER

Atelier de Cécilia Coudène : « Mai 68: un tournant pour les femmes »
19:00-20:30Médiathèque
Langues:Japonais et français

 

EXPOSITION

Du 19 mai au 10 juinGalerie

  • Installation : My Epidemic (a body as public as a book can be) de Lili Reynaud-Dewar

    Artiste, écrivain, interprète, Lili Reynaud-Dewar (née en 1975 à La Rochelle) vit et travaille à Grenoble, en France. Son travail dessine des liens obliques entre sa propre position d’artiste (avec sa troupe d’interprètes, composée de ses amis, famille, parfois ses élèves) et des figures mythiques, des histoires secrètes, des personnages historiques de différentes luttes identitaires, tissant avec eux des relations tissées de fils formels, fictifs et symboliques. Partant des liens entre la perception médiatique et la biographie personnelle, ou entre le travail de l’artiste et le corps de l’artiste, elle brouille ces forces polaires établies. Elle aime parler de certaines de ses performances comme d’une forme de « critique institutionnelle agitée ». Ses spectacles solo ont été montés à Museion Bolzano (2017), Kunstverein à Hambourg (2016), K11 Shanghai (avec Isaac Julien) et Audain Gallery, Vancouver (2015), New Museum, New York (2014), Consortium, Dijon (2013), Magasin, Grenoble (2012), Kunsthalle, Basel (2010). Reynaud-Dewar a cofondé la publication féministe Petunia en 2009, avec Dorothée Dupuis et Valérie Chartrain. Depuis 2010, elle est professeur à la HEAD de Genève. À l’occasion de la Nuit de la Philo, le 19 mai, l’artiste prendra la parole entre 17h et 18h à la médiathèque pour expliquer sa démarche et répondre aux questions du public.

 

 Commissariat:ASAKUSA

My Epidemic (a body as public as a book can be), Lili Reynaud-Dewar

  • Vidéo de Pauline  Boudry  /  Renate  Lorenz

    Ces deux artistes vivent à Berlin et travaillent ensemble depuis 2007. Leurs mises en scène et leurs installations cinématographiques commencent souvent par une chanson, une photo, un film ou un scénario du passé. Elles produisent des performances pour la caméra, mettant en scène les actions d’individus et de groupes vivant – voire florissant – au mépris de la normalité, du droit et de l’économie. Leurs films bouleversent les récits historiques normatifs, car les personnages sont mis en scène à travers le temps, projetés et superposés. Leurs interprètes sont des chorégraphes, artistes et musiciens, avec qui ils entretiennent un dialogue continu sur la performance, la question de la visibilité depuis les débuts de la modernité, la pathologisation des corps, mais aussi le glamour et la résistance.

PERFORMANCES

  • Performance participative : Traverser la route de Chiharu Shinoda
    3 séances, à 15h, 18h et 21h (env. 30 min) Jardin


Une performance qui tente de diverses manières, autour du motif de la traversée d’une route, de saisir le moment où le drame théâtral se noue et celui où il se termine. Les personnes présentes sur place n’ont rien à montrer, elles préparent juste les conditions pour que les gens qui passent puissent participer spontanément. Habituellement, lorsque nous marchons, nous ne réfléchissons même pas à savoir si nous devons éviter de bousculer les autres passants, nous les évitons naturellement.

Elle s’est ensuite installée à Bangkok d’où elle développe ses projets solos. Récemment, elle a conçu Quatre pièces mécaniques, et Non-Tragédie, qui interroge directement les ressorts du théâtre. Elle a également présenté en 2016 dans le cadre de Kyoto Experiment ZOO, pièce inspirée d’un auteur chilien.

 

Coréalisé avec l’Institute of Urban Innovation (Université nationale de Yokohama), Kei Hirakura, Teppei Fujiwara

 

  • Performance de Akiyoshi Nita (20 min)
    16h30 (env. 20 min) Jardin

Chiharu Shinoda

Metteuse en scène, auteur, née en 1982 à Tokyo. En 2004, elle monte la compagnie FaiFai avec d’autres étudiants de l’Université des arts de Tama, et en assuré, comme l’un des membres principaux, la conception des projets, leur écriture et leur mise en scène, jusqu’à son départ de la compagnie en 2012. Elle s’est ensuite installée à Bangkok d’où elle développe ses projets solos. Récemment, elle a conçu Quatre pièces mécaniques, et Non-Tragédie, qui interroge directement les ressorts du théâtre. Elle a également présenté en 2016 dans le cadre de Kyoto Experiment ZOO, pièce inspirée d’un auteur chilien.

Akiyoshi Nita

Née en 1993, elle est danseuse et chorégraphe. Elle commence la danse contemporaine avec Koji Imada. Après des études à l’Université Nihon, elle étudie à l’école professionnelle de danse contemporaine P.A.R.T.S. (Bruxelles) créée par la compagnie de danse « Rosas » et le Royal Monet Theatre. Après son retour au Japon, elle a lancé la plateforme « Mono ni ten » pour la production d’œuvres, en développant les liens entre danse contemporaine et art contemporain. 

MUSIQUE

  • IN THE SUN
    21:30-22:30
    La Brasserie
    (Entrée / Ticket boisson : 1000 yens)

Groupe qui s’est formé à Chichibu (Saitama), composé de Naoki Takano (batterie, synthétiseur), Mitoshi Ôhamaki (synthétiseur), Kenta Suzuki (basse, guitare, mixer). Le groupe organise régulièrement un événement intitulé raw tempo et ses membres ont aussi chacun une activité solo. Une musique primitive et expérimentale !
Aperçu ici

DEVENIR PARTENAIRE

Vous êtes une entreprise et souhaitez soutenir les échanges culturels franco-japonais.

S’IMPLIQUER À NOS CÔTÉS

Vous êtes un artiste, un universitaire ou un professionnel de la culture et vous souhaitez participer à des projets existants dans le cadre de collaborations ou cherchez des informations pour vous développer au Japon.