Cinéma

Avant-première du film « Laissez-moi » suivie d’une discussion en ligne avec Jeanne Balibar

Date

Mardi 12 novembre à 19h20

Lieu

Espace Images de l’Institut français de Tokyo

Tarif

1,500 yens. Les billets sont disponibles sur Peatix à partir du 23 octobre 2024 à midi .

LAISSEZ-MOI

Un film de Maxime Rappaz

Avec :Jeanne Balibar , Thomas Sarbacher , Pierre-Antoine Dubey et Véronique Mermoud

Suisse, France, Belgique – 2023 – 92 min

Claudine consacre toute sa vie à son fils. Toutefois, chaque mardi, elle s’offre une plage de liberté et se rend dans un hôtel de montagne pour y fréquenter des hommes de passage. Lorsque l’un d’eux décide de prolonger son séjour pour elle, Claudine en voit son quotidien bouleversé et se surprend à rêver à une autre vie.

La projection sera suivie d’une discussion en ligne avec Jeanne Balibar.

A propos du film

Tous les mardis, Claudine a un rituel qui lui est propre, parfaitement rodé. On l’observe : d’abord sa démarche, puis son regard, sa gestuelle, sa façon toute à elle de mener la danse, de prendre et de donner avec élégance. Le regard charmeur, le sourire enjôleur, le verbe mesuré, elle nous captive et nous éblouit par sa simple façon d’être, son chic, … ses bottines, dirons-nous. Cette présence fascinante est aussi le lieu de tensions profondes et de mouvements contradictoires, entre l’affirmation puissante de sa liberté et l’acceptation absolue de sa condition de mère qui, malgré (ou à cause) de son amour, l’empêche et la contraint. Jeanne Balibar incarne magistralement cette éclatante ambivalence, parfois comme traversée par le fantôme de Delphine Seyrig. La mise en scène de Maxime Rappaz, sensible et millimétrée, enveloppe l’actrice et travaille avec elle à nous faire ressentir la rigidité d’une vie construite comme un rempart, et la beauté de la fragilité qui survient.

Viken Armenian, Julien Meunier et Emmanuelle Millet, cinéastes de l’ACID

Comédienne, chanteuse, réalisatrice,

Jeanne Balibar

Comédienne, chanteuse, réalisatrice, Jeanne Balibar est une figure au phrasé reconnaissable entre tous. D’abord pensionnaire de la comédie française, elle marque les esprits au Festival d’Avignon en Elvire dans le Dom Juan de Molière. Sa carrière au théâtre se poursuivra pour Olivier Py ou encore le metteur en scène allemand Frank Castorf avec lequel elle travaille depuis 2012.

Dès 1992, elle commence sa carrière cinématographique dans La Sentinelle d’Arnaud Desplechin avant d’être le rôle-titre de J’ai horreur de l’amour (1997) de Laurence Ferreira Barbosa puis c’est Dieu seul me voit (1998) de Bruno Podalydès ou encore Va savoir (2001) de Jacques Rivette. Elle tourne pour Jean-Claude Biette, Olivier Assayas, Raoul Ruiz, Pedro Costa, Ladj Ly ou encore Apitchapong Weerasethakul.

Actrice dans plus de soixante films, elle n’hésite pas à alterner rôles principaux et secondaires avec un goût aventureux pour les projets qui lui sont proposés. Elle fut un temps considérée comme une actrice fantasque et insaisissable alors que l’on retrouve dans ses rôles quelque chose de l’ordre du défi, une franchise face aux hommes doublée d’une certaine malice.

Elle remporte en 2018 un César pour son rôle dans Barbara de Mathieu Amalric où elle joue le rôle d’une actrice se préparant à incarner la célèbre chanteuse. Engagée, elle profitera de cette lumière pour rappeler la difficulté des femmes de plus de quarante ans à avoir des rôles de premiers plans.